Agir avec Green-Got : Reverdir un écosystème au Kenya

Canonical URL

Do not index

Chez Green-Got, la protection et la régénération des écosystèmes et du vivant est au cœur de nos actions. C’est pourquoi nous avons choisi de reverser une partie de nos revenus, les frais d’interchange (payés par les commerçants et commerçantes à la banque à chaque transaction par carte), à des projets écologiques, dont un projet de reverdissement d’écosystèmes au Kenya avec notre partenaire Justdiggit.

À chaque paiement par carte, nos membres pourront soutenir ce projet et participer ainsi à lutter contre l’une des conséquences du changement climatique en Afrique de l’Est.

L’immense défi de l’aridification des sols

Ce n’est ni le continent, ni l’impact du changement climatique dont on parle le plus et pourtant l’aridification des sols, en particulier en Afrique subsaharienne est un enjeu central dans le changement climatique.

Le continent africain s'est réchauffé à un rythme moyen d'environ +0,3 °C/décennie entre 1991 et 2021 et l'année 2021 a été la troisième ou la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée en Afrique. Pourtant très peu contributrice aux émissions de gaz à effet de serre mondiales, l’Afrique vit d’ores et déjà les conséquences du réchauffement en cours.

En Afrique subsaharienne, le changement climatique mais aussi la dégradation des sols et la surexploitation entraînent une hausse des températures, un assèchement des terres ainsi qu’une érosion des sols fertiles. Lorsque la pluie arrive, elle est souvent très intense.

Les quantités d’eau qui tombent étant très importantes, celle-ci n’a pas le temps de s’infiltrer dans le sol, elle ruisselle. Ce sont notamment l’abattage des arbres pour le bois de chauffage, le surpâturage des zones herbeuses et les pratiques d’utilisation des terres inappropriées qui ont entrainé la diminution de la végétation, en plus des effets du changement climatique.

Comme dans nos villes, un sol végétalisé sera plus frais qu’un sol nu, en plus de permettre une meilleure captation de l’eau de pluie. Les terres ainsi dénudées sont sans protection, ce qui accroît la sécheresse des ces dernières.

À l’inverse, un sol couvert de végétation favorise la séquestration du carbone, le refroidissement du sol lui-même et active le cycle de l’eau. L’eau s’évapore par les pores des plantes et des arbres, ce qui augmente l’humidité. La formation de nuages est accélérée et les chances de précipitations sont plus grandes. Les racines des végétations aident l’eau à s’infiltrer dans le sol. De plus, ces racines aident à retenir la couche supérieure fertile du sol durant les pluies intenses, empêchant ainsi l’érosion du sol fertile. La terre peut à nouveau être utilisée pour l’agriculture, augmentant ainsi la sécurité alimentaire et les revenus des personnes tout en développant la biodiversité.

Justdiggit, des sourires pour reverdir des écosystèmes entiers

Pourquoi avons-nous choisi Justdiggit ?

Nous les avons choisi pour leur objectif et la qualité de la mise en oeuvre des projets : cette fondation permet de restaurer des écosystèmes dégradés dans des régions particulièrement touchées par les conséquences du changement climatique. Pour cela ils s’appuient sur les solutions basées sur la nature et les bénéfices de leurs projets sont multiples : séquestration du carbone, meilleure infiltration de l’eau dans les sols, développement des moyens de subsistance des communautés locales ou encore retour de la biodiversité.

Comment ça se passe concrètement ?

Justdiggit mène des programmes de reverdissement en Afrique en utilisant des techniques de restauration des paysages basés sur la nature, facilement réplicables par les communautés locales. Parmi ces techniques on trouve notamment :

La régénération naturelle gérée par les agriculteurs (RNGA) : Il s’agit d’une approche d’agroforesterie dont l’objectif est de faire repousser les arbres abattus et à aider les nouvelles pousses émergeant naturellement à se développer. Avec cette méthode, ils arrivent à faire de souches d’arbres abattus de nouveaux arbres en pleine santé !

Les réserves de graines d’herbes : Il s’agit ici de créer de petites parcelles de terre qui sont dédiées à la production d’herbes et de graines d’herbe. Les plantes qui poussent sur les réserves de graines sont protégées par des arbustes et ne peuvent pas être mangées par le bétail ou les animaux sauvages. Elles forment ainsi une oasis de verdure dans un environnement aride ! Les banques de graines d'herbes sont gérées par des femmes Maasaï, ce qui est très spécial dans cette culture. Elles sèment, récoltent et vendent les graines. C'est l'un des moyens de donner à ces femmes plus de pouvoir et d'opportunités.

Les sourires de la terre ou bunds : Si la pluie ne manque pas dans certains pays africains, elle ne tombe pas régulièrement et lorsqu’elle tombe, c’est en quantités importantes. Trop importantes pour être absorbées par des sols arides, asséchés. Les bunds (digues en français) permettent de récupérer cette eau pour lui donner plus de temps pour s’infiltrer dans le sol, rétablir ainsi l’équilibre hydrique et permettre aux graines semées de germer.

C’est cette dernière technique qui est employée dans le projet que nous avons choisi proposer à nos membres dans l’arrondi. Ainsi, en collaboration avec les communautés et les partenaires locaux, les zones désignées sont reverdies de manière rapide et durable. Ces mesures améliorent les moyens de subsistance et impactent positivement la biodiversité et le changement climatique.

Zoom sur le projet : Reverdir un écosystème au Kenya

Le projet que nous finançons

Nous finançons donc un projet qui restaure des terres dégradées en creusant des digues en forme de demi-lune, appelés "earth smiles”, ou sourires de la terre, dans le sol pour ramener la verdure disparue.

Le principe est simple, lorsqu'il pleut, les digues inclinées retiennent l'eau de pluie, qui, auparavant, aurait été emportée en érodant et durcissant alors davantage la surface. L’eau peut alors s'infiltrer dans le sol.

Cette combinaison d’anciennes techniques des populations locales et de données scientifiques sur la pluviométrie ou la composition des sols, permet de naturellement rétablir l'équilibre hydrique d’un terrain et de restaurer, avec des résultats impressionnants, des écosystèmes entiers.

Après les pluies, la végétation repousse dans les digues. Cette végétation retient l’eau aux prochaines averses, si bien que l’environnement autour repousse à son tour.

En creusant ces “sourires”, il est possible de reverdir rapidement de grandes zones, ce qui a un impact positif sur la biodiversité, la nature, les personnes et, en fin de compte, sur notre climat.

Le projet earth smiles que nous soutenons est situé à la frontière entre le Kenya et la Tanzanie et a déjà permis au global de creuser 320 000 digues dans 4 régions d’Afrique de l’Est et la régénération de presque 14 million d’arbres. Cela a permis de reverdir plus de 400 000 hectares de terres avec ce seul projet ! Et ça donne en effet le sourire de voir ces résultats.

Votre impact avec Green-Got

Vous avez bien compris l’importance des enjeux liés à la lutte contre l’aridification des terres et vous avez bien compris le projet que nous finançons, mais vous n’avez pas saisi votre rôle dans tout ça ?

Comment ça marche concrètement ?

À chaque paiement que vous faites avec votre super carte bancaire Green-Got (vous avez choisi bois ou plastique recyclé ?), la commerçante ou le commerçant paie une commission à votre banque. C’est ce qu’on appelle des frais d’interchange. Cette commission peut varier entre 0,2% et 0,3% selon votre type de carte (débit ou crédit).

Grosse différence : nous renonçons à ce revenu et reversons ces frais d’interchange pour financer des projets comme celui-ci.

À chaque fois qu’1€ est reversé à Justdiggit, cela permet de reverdir 15,86 m2 de terres. Et à l’échelle de tous et toutes nos membres, l’impact est énorme.

À l'échelle individuelle, modérer notre consommation est une des clés pour protéger les écosystèmes forestiers et la planète. Même s'ils peuvent aider, aucun programme de restauration des écosystèmes ne pourra être aussi efficace qu'une baisse importante de la consommation. Protéger les écosystèmes avec Green-Got et épargner durablement c'est bien, mais faire évoluer profondément nos modes de production et de consommation pour rééquilibrer nos rapports au monde vivant c’est encore mieux. 😉